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Introduction
Table des matières
Texte intégral
La perception des choses dites
1Le web 2.0 comme lieux de perception des transformations des sociétés est le titre de l’appel à articles que nous avons édité l’été 2017, et complété par la tenue d’une journée d’études, organisée, le 9 février 2018, par la Chaire « Dialogue des cultures » à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Nous avions alors recours à la pensée de Bergson sur la perception du changement afin d’expliquer ce titre, mais aussi de saisir ses différentes dimensions. Que signifierait cette perception des transformations qui auraient cours dans le web ?
2Bergson nous dit : « pour être du nouveau, ça ne sera pas nécessairement du révolutionnaire » (1911, p. 144). Et pour traduire ce caractère « nouveau », le philosophe incite à ne pas penser le changement en termes de survenue de grands événements, mais en termes de passage qui existe entre les grandes dates. C’est toute la différence que Bergson illustre/explicite à travers l’histoire d’Achille et de la tortue :
« Ainsi Zénon d’Élée demande à son élève Achille de poursuivre une tortue pour l’atteindre. Zénon est convaincu qu’Achille n’atteindra jamais la tortue, car à chaque fois qu’Achille fait un pas pour arriver au point où était la tortue, celle-ci aura le temps de marcher et ainsi de suite. Or, il se trouve qu’Achille finit par rejoindre la tortue et même de la dépasser. Achille nous dira comment il a fait : « Zénon veut que je me rende du point où je suis au point que la tortue a quitté, de celui-ci au point qu’elle a quitté encore etc. C’est ainsi qu’il procède pour me faire courir. Mais moi, pour courir, je m’y prends autrement. Je fais un premier pas, puis un second, et ainsi de suite : finalement, après un certain nombre de pas, j’en fais un dernier par lequel j’enjambe la tortue » (ibid. p. 160).
3Ainsi, selon Bergson, nous spatialisons les transformations en en faisant des grands repères historiques, des événements, des crises, des ruptures, nous cherchons les causalités alors qu’il s’agit plutôt d’effets assemblés. Or, cette pensée est-elle productive quand on l’applique à la perception des transformations dans le web ?
4Le web comme l’internet est une affaire d’écriture (Guichard, 2004) au moyen d’un support ̶ l’entrée dans le web est langage(s). La perception est ici la surface des « choses dites » dans le flux (dis)continu de l’énonciation humaine (Foucault, 1969). Ces choses énoncées, écrites et montrées dans le web ne sont pas isolées d’un contexte. Cependant, ce dernier n’est ni typologie ni culture mais sociétés et autres sociétés à l’intérieur d’une supposée société homogène. L’analyse du contexte n’est pas là pour relativiser mais définir « un cadre de référence » qui a ses frontières, ses activités hors cadre, ses éventuelles ruptures pour mieux rendre manifeste l’instabilité de toute expérience cadrée, et de tout contexte (Goffman, 1974b). Seuls l’analyse et le choix d’une méthode pourront nous faire miroiter la pluralité de la plus microscopique des expériences, d’où notre préférence pour l’étude de cas particuliers. Ce caractère particulier impliquerait un engagement avec des faits secondaires et peu ordinaires, voire outsider (Ginzburg, 1976 et 1986).
5Perceptibles sont les paroles et usages normatifs dans le web, perceptibles sont les régularités et les fréquences, mais aussi les pratiques créatives et celles illégitimes, aux yeux de l’institutionnel. Reconfigurations des hiérarchies ? Désirs d’horizontalités ? Union des contraires ? Subjectivités libérées ? En tous cas, « promesses et limites » de la démocratie Internet (Cardon, 2010). C’est ce dont il s’agit dans ces sept articles, lesquels dessinent les contours des promesses d’un futur, des limites mettant en échec un possible dialogue, d’un entre-deux instable et d’un cas où se rencontrent la nouveauté imprévue, l’illégitime non institutionnel et un effet de démocratie.
Promesses et futurs
6La statuaire anthropomorphique pose problème. La tradition religieuse interdit sa présence dans la vie quotidienne des saoudiens : objet renvoyant aux civilisations préislamiques d’al-jâhiliyya (période dite de l’ignorance) où « auraient régné paganisme, désordre et violence, avant d’être supplantée par la période musulmane (‘asr al-islâmiyya), sa lumière et sa croyance en un dieu unique » (V. Cassola). Or, l’histoire archéologique de l’Arabie saoudite qui s’étend sur des millénaires ne peut être ignorée. Pour la sauver de l’oubli, les instances institutionnelles œuvrent à travers musées, expositions et désormais le web pour faire évoluer les avis par rapport aux statuaires anthropomorphiques, celles-ci ne bénéficiant pas encore d’une « appropriation populaire ». C’est bien l’analyse de cette appropriation collective de l’archéologie préislamique qui est l’objet de l’étude de V. Cassola. À partir de la page Instagram de La Commission saoudienne pour le Tourisme et le Patrimoine national et des publications, sur cette page, de photos de sites archéologiques, l’auteure analyse l’usage d’un dispositif socionumérique dans le processus de transformation « de l’imaginaire collectif ».
7Les stratégies de communication institutionnelle ne s’arrêtent pas à la publication des photos des sites. Ainsi des photos de figures d’autorité, comme les ulémas, savants et responsables religieux, sont aussi postées : nous les voyons s’approprier eux-mêmes les objets anthropomorphes, en parler avec fierté comme pour encourager la société saoudienne à venir s’emparer de leur trésor national et à provoquer un changement de mentalité. En effet, la lecture de quelques commentaires d’internautes autour de sites préislamiques laisse entendre les voix de ceux qui résistent au changement :
« Il est interdit d’entrer dans ces lieux, que Dieu te montre le bon chemin », « Y entrer uniquement pour s’instruire : ce sont des civilisations maudites, n’y entrer que pour pleurer et revivre leur malédiction » (Nous traduisons)
8Ailleurs, les internautes n’hésitent pas à critiquer les ulémas photographiés dans les musées :
« Ce sont ces mêmes ulémas qui ont interdit la visite des musées, maintenant c’est devenu admis ! », « Beaucoup des vestiges ont été détruites par ces extrêmes […] Ils ont détruit la beauté et la civilisation » (Nous traduisons)
9Toutefois, la majorité des commentaires se centrent sur la beauté des sites, voire sur un certain sentiment d’étonnement face à un passé inconnu. Ainsi, le web avec ses choses montrées rend perceptibles des indices tels des like, des partages et des commentaires. Il est ici le témoin d’un présent qui s’essaie à céder une place à une histoire si longtemps négligée. Transformer est créer un espace de sensibilisation artistique et historique, mais aussi, à nos yeux, un espace d’une promesse d’un futur : une histoire nationale et archéologique avec une intrigante « tendance à une préférence préislamique » (V. Cassola).
10Une autre promesse se fait jour dans la toile sur les traces de « la Brigade numérique » en Côte d’Ivoire qui peut se traduire par un des multiples slogans diffusés dans le web ivoirien : « élection c’est pas gnaga » (signifie en argot ivoirien « élection c’est pas la guerre ») (T. Koné). La diffusion des messages de paix, l’instauration d’un débat plus démocratique et l’encouragement d’une participation politique en ligne sont les bases d’un réel changement dans la société ivoirienne. À cet effet, l’auteur analyse les conditions d’une transformation plutôt digitale dans un contexte de fracture numérique et de pénurie d’infrastructures nécessaires à l’accès à l’internet. À partir de cet accès inégal, l’auteur pose la question de savoir « si les pouvoirs que l’on prête aux TIC dans les pays développés ne sont pas exagérés ». Pour y répondre, les analyses se penchent aussi sur certains usages des réseaux sociaux en période électorale, comme la diffusion de messages de paix, et l’on peut y déceler l’espoir dans un web qui « peut apporter de la clarté et de la qualité au débat démocratique ». Quant à la question de l’accès difficile aux TIC et du rôle supposé exagéré dans le contexte des pays développés, nous repérons à l’issue de la démonstration un certain déplacement du problème où l’auteur, de façon lucide, s’interroge : « suffit-il de créer des communautés virtuelles pour créer de véritables destins communs ? ». En effet, nous pouvons penser que l’accès aux TIC, qu’il s’agisse de pays développés ou non, n’entraînerait pas assurément la possibilité d’un débat démocratique et n’attribuerait guère des pouvoirs infaillibles à ces TIC. Ces derniers ont des limites, non celle de leur accessibilité mais de leur utilisation.
Limites et doutes
11Que se passe-t-il sur Facebook ? L. Calabrese et J. Jenard examinent, dans une perspective comparative, l’étude des commentaires, par les lecteurs-internautes, des articles de presse The Guardian et El Pais, et ce dans deux environnements sociotechniques différents : la page Facebook des journaux et leurs plates-formes en ligne. Il apparaît que les utilisateurs interagissent beaucoup plus sur Facebook que sur le tableau des commentaires. L’analyse des commentaires sur le réseau social mettra en évidence une « relation émotionnelle à l’information ». Ce registre émotionnel se traduit par les marques de subjectivité employées, qui montrent que, sur Facebook, il est moins question de discussions que d’interactivité : « plus les gens s’engagent dans une conversation, plus ils s’éloignent du sujet original ».
12Par ailleurs, il est intéressant de voir que non seulement les usagers ne font que répondre les uns aux autres, mais ils créent « un dialogue imaginaire avec les modérateurs », ce qui présente une des caractéristiques du journalisme numérique depuis ses débuts. Certes, les auteurs soulignent la présence de discours rationnels et objectifs, mais il semble que l’actualité – ici sur le thème du féminisme – est plutôt disputée que discutée :
13« … Some people commenting on this article don’t seem to understand that » (commentaire Facebook)
14Nous sommes ici au cœur d’une posture fréquente sur le réseau social : la production du « discours métacommunicationnel » (L. Calabrese et J. Jenard) qui chercherait à commenter pour commenter et non à argumenter autour d’un sujet précis. En effet, l’acte de commenter n’est pas gage d’une discussion ni d’un dialogue au sens de co-construction dialectique.
15Si Facebook forme des commentateurs et des émotifs, il semble que Twitter joue un rôle dans la fabrique d’utilisateurs scandalisés. C’est la diffusion de l’information et la fabrique de deux scandales dans le web qui a intéressé F. Clavert lequel, plongé dans l’étude de commémoration du Centenaire de la Première Guerre Mondiale sur Twitter à travers des millions de tweets, hashtags et retweets, découvre par une méthode quantitative l’émergence de phénomènes microscopiques particuliers : l’annulation du concert du rappeur français Black M et la commémoration franco-allemande de la bataille de Verdun du 29 mai 2016.
16Ainsi, un champ sémantique remonte à la surface du corpus provenant de comptes Twitter « défendant autant Black M que la cérémonie du 29 mai que de comptes « choqués » par le concert ou la commémoration » (F. Clavert). La complexité de la circulation de l’information dans le web est ici analysée en articulant web, presse en ligne (et hors ligne) et réseau social numérique. En outre, c’est la spécificité de Twitter qui est étudiée, à savoir la transformation d’une information « supposée scandaleuse en un scandale en temps réel » et ce au moyen de « vibrations » intenses (Boullier, 2015). Cette fabrique du scandale est une des conséquences de l’usage des réseaux qui est ici « l’exacerbation des tensions autour des modes de commémoration » (F. Clavert). Usage certes polémique, et amplifié, mais qui n’est pas sans rappeler l’analyse autour des réseaux sociaux dormants qui, à tout moment et à tout propos, sont remobilisables (Boullier, 2013). À cette exception près, le réveil est parfois bien excité au point de nous demander si le réel scandale serait l’annulation ou la tenue du concert de Black M ou bien ce traitement vibratoire d’une affaire en lien avec des tragédies et des guerres. D’où le questionnement de F. Clavert sur notre rapport au passé modifié « l’histoire, relation distanciée au passé, devient mémoire, c’est-à-dire une lecture du passé qui est fonction des enjeux présents ».
17Les limites des effets du web peuvent se résumer ici en la sentence du sans limites et du tout est permis. Sans parler de « désenchantement » (Badouard, 2017), un certain sentiment d’incertitude et de doute nous gagnera vis-à-vis de ce que nous allons continuer à faire dans le web 2.0 : interagir, commenter, liker, personnaliser, tweeter, partager, montrer et dans le spectacle général « s’exposer même si passagèrement » (Goffman, 1974a).
Promesses et limites : un double jeu
18Certaines tribunes dans le réseau social Facebook tiennent leur existence d’un certain « cadre privatif » (M. D. Ovoundaga). C’est le cas des deux objets d’étude de B. Rousselin et de M. D. Ovoundaga. Si la première étude traite de la nécessaire « prise de parole » autour d’un sujet tabou ̶ les troubles alimentaires, la seconde aborde les formes d’engagement politique en ligne, au Gabon. Le contexte de privation dans les deux cas existe : d’un côté, un manque à combler concernant l’expression sur les troubles mentaux, et d’un autre côté la mainmise étatique empêchant les médias traditionnels d’être des tribunes libres, indépendantes et ouvertes à tous.
19Comment alors apprécier l’arrivée des nouvelles technologies ? Telle est la question posée par M. D. Ovoundaga. Pour y répondre il étudie la page Facebook Infos-Kinguélé Libre, un groupe public satirico-politique, qui laisse s’entremêler le couple « communication et démocratie » car « l’espace offert par Info-Kinguélé donne la possibilité à l’ensemble des acteurs sociaux de débattre sur les affaires publiques » (M. D. Ovoundaga). Ainsi, c’est « cette mise en scène d’un débat contradictoire » qui est autorisée sur cette page Facebook, quoique l’auteur ajoute que « les échanges s’appuient essentiellement sur la revendication de leurs idéologies politiques ». Si l’auteur décrit le rôle positif de Info-kinguélé dans la production d’une tribune d’expression et de débats, il n’hésite pas à parler de cet autre rôle des réseaux sociaux : celui de pourvoyeur de capital politique. L’auteur donne la parole à un des leaders politiques à propos des effets de Facebook :
« Les réseaux sociaux nous évite désormais à faire du terrain mais à être plus actif en ligne. Cela nous donne de la popularité, on passe rapidement de simple militant à leader ou influenceur politique. […] Les dirigeants politiques nous contactent directement pour traiter des questions d’actualité. » (Nous soulignons)
20Facebook semble avoir un double effet, la création d’une tribune d’expression mais il permet, selon la jolie expression de Ovoundaga: « de gravir les échelons dans les directoires des partis politiques ».
21Ce calcul de popularité revêt le sens d’une mobilisation dans le cas des pages « Les Brindilles » (Facebook, Instagram et Twitter) créées par Alexia, qui a développé une communauté pour échanger au sujet des troubles alimentaires. B. Rousselin décrit le contenu des mises en récit d’Alexia racontant sa propre expérience « le diagnostic, les hospitalisations, le choix de guérir et le chemin qui mène à la fin qui est la guérison ». Les objectifs d’Alexia dépassent le seul récit pour aspirer à « faire changer le regard sur les troubles mentaux, la stigmatisation et les stéréotypes qui y sont associés » (B. Rousselin). Par ailleurs, l’auteure souligne que « le simple fait de partager ce que signifie vivre avec un trouble mental participe aussi de façon générale à faire diminuer les tabous qui entourent ce sujet et à lui donner une place dans l’espace public ». Il n’est pas certain qu’il s’agisse ici d’un éloge fait à un quelconque effet réel du web sur les mentalités, car B. Rousselin explique comment Alexia a réussi à transcender le web pour accéder à d’autres tribunes comme des médias, des entreprises, des hommes et femmes politiques. Ainsi, raconter ses expériences dans le web ne garantit pas un changement de mentalité mais probablement une visibilité plus large où le web est le moyen d’attirer l’attention et de fait assurer, pour Alexia, « le passage réussi du statut amateur dans le web à une experte dans les médias traditionnels ».
22Le web est simultanément but et moyen : espace d’expression et de prise de parole et source de visibilité et de popularité, un web qui vacillerait entre une économie de l’énonciation subjective et une société du calcul (Cardon, 2010 et 2015).
Un effet de démocratie
23C’est au sein des blogs des enseignants en France que l’on voit émerger de nouvelles perspectives et des faits peu ordinaires. M. Epstein et N. Bourgeois exploitent de manière quantitative un corpus massif de blogs d’enseignants et de leurs sujets de discussion. C’est bien la méthode quantitative qui, en traitant les « variables observées » dans un corpus massif d’articles publiés dans les blogs, rendra manifestes des « variables cachées » – qui par définition sont inconnues. Au-delà des sujets classiques sur les disciplines des enseignants, la méthode révèle deux sujets imprévus « les attentats terroristes » et « les vêtements ». Ce qui rend ces deux sujets singuliers est surtout leur absence lors des entretiens et des questionnaires : « aucun enseignant n’a jamais mentionné de problèmes de codes vestimentaires » (M. Epstein et N. Bourgeois ) (nous traduisons).
24Nous sommes face à un cas où les blogs représentent un espace d’expression libre mais aussi « un lieu de questionnement sans légitimité institutionnelle ». Le code vestimentaire n’étant pas un sujet central, « il n’est pas considéré comme un sujet de discussion légitime entre collègues ». S’habiller « cool », « trop cool » ou en mode « laxiste », et sur un ton humoristique « Puis-je porter mes espadrilles en classe ? » ou « Dois-je porter un costume pour paraître plus sérieux ? » ̶ autant de questions secondaires mais « qui existent » chez les enseignants. L’élégante logique de bifurcation dans la recherche de M. Epstein et N. Bourgeois rend aussi possibles d’autres études pouvant analyser en détails ces discussions « illégitimes », sinon exceptionnelles à l’égard des sujets réguliers et habituels. Ce qui fait de ce cas particulier une ouverture particulièrement intéressante pour l’étude des négociations et des continuels ajustements pédagogiques et sociologiques que pratiquent les enseignants. Le dispositif du blog semble ici accueillir une forme d’agora démocratique.
Transformer
25Au terme de cette introduction, alors que nous souhaitons préciser ce que l’on entend par transformation dans le web, plusieurs dimensions et voies se dégagent : le web visionnaire comme lieu qui prévoit et planifie le changement ; le web cynique qui traque l’illusion d’un dialogue transformateur ; le web double qui cherche à satisfaire des besoins ; et le web cadré qui laisse dégager, à partir de ses cadres, un air de liberté.
Bibliographie
Badouard Romain, 2017, Le désenchantement de l’internet. Désinformation, rumeur et propagande, Éditions FYP, coll. « Présence/Questions de société ».
Bergson Henri, 1938 (1911), « La perception du changement » in La pensée et le mouvant. Presses Universitaires de France, Paris
Bergson Henri, 1941 (1907), L’Évolution créatrice. Presses Universitaires de France, Paris
Boullier Dominique, 2015, « Les sciences sociales face aux traces du big data ». in Revue française de science politique, 65(5), 805–828
Boullier Dominique, 2013, « Plates-formes de réseaux sociaux et répertoires d’action collective : rôle de médiation », in Les réseaux sociaux sur Internet à l’heure des transitions démocratiques, sous la direction de Sihem Najar, IRMC Karthala
Cardon Dominique, 2015, À quoi rêvent les algorithmes ? Nos vies à l’heure des big data. Édition du Seuil, Paris
Cardon Dominique, 2010, La Démocratie Internet. Promesses et limites. Éditions du Seuil, Paris
Foucault Michel, 1969, L’archéologie du savoir. Éditions Gallimard, Paris
Ginzburg Carlo, 2014 (1976), Le Fromage et les vers. Flammarion/Aubier, Paris
Ginzburg Carlo, 1989 (1986), Mythes, emblèmes, traces. Morphologie et histoire. Flammarion/Verdier, Paris
Goffman Erving, 1974a, Les rites d’interaction. Les Éditions de Minuit, Paris
Goffman Erving, 1991 (1974b), Les cadres de l’expérience. Les Éditions de Minuit, Paris
Guichard Éric, 2004, « L'internet, une technique intellectuelle »,in Guichard Éric éditeur: Mesures de l'internet, pages 19-49. Les Canadiens en Europe, Paris
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